mercredi 3 janvier 2018

Avoir du souffle...

Dans mon lit, le 1er janvier à midi, je repensais au même moment, un an avant. 
Aux bruits qui faisaient vibrer les murs, aux basses qui me faisaient trembler, à la tempête d'impuissance et aux nerfs craquelés, aux grandes marées qui m'empêchaient de respirer. 
Dans mon lit, le 1er janvier à midi, tout était calme, et le gris du jour dehors ne faisait que renforcer la douceur d'être à l'intérieur. 

Partis, les voisins de l'angoisse, la classe infernale, et les petites bêtes. Les nerfs ont eu le temps de refaire un peu de laine et d'acier. Les envies laissées en friche ont pu se cultiver à nouveau. L'énergie est revenue aux Lumières Chroniques de l'été. Il y a de l'espace, de la tranquillité, et un chez-soi qui abrite à nouveau des tempêtes au lieu de les provoquer. Il y a un peu de swing dans les jours pour continuer à danser. Il y a un lycée vers lequel j'aime aller. Il y a toujours le besoin d'écrire, et le temps qu'on finira par requérir. Et puis bien sûr il y a les gens, les chers, les hêtres auprès desquels l'absurdité des choses fond comme neige au soleil, auprès desquels il fait bon vivre. Comme un Charme, pour grandir. 

Alors même si des tempêtes resurgissent, si le monde autour souffle sur ma rage et ma colère, si d'autres grandes marées viennent parfois tout interroger, de la chair et des os, de la peau, du cœur et des peurs, le souffle demeure. 

C'est pas mal, pour continuer. 

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