mardi 26 juin 2012

Tessons et cailloux #9

Des bornes et des bornes, un soir, pour écouter de la musique et voir la famille. Des bornes et des bornes, musique annulée, et moitié de famille. Mais quand même l'occasion d'écouter une batucada jouer avec un groupe de cornemuses, au débotté. L'impression qu'on manque de ressources, à force d'organiser : l'annulation ne fait pas place à un fourmillement d'amateurs malgré le monde qui déambule. Et le goût de churros sur le parking. 
Aller la chercher à la gare, grignoter assises sur les quais, se poser en terrasse et boire des verres de Montbazillac dans le village éteint, longtemps, par terre, avec un peu de cendre allumée pour faire une lumière. Se parler de ce qui est beau, de ce qui ne l'est pas, prévoir les heures de marche à l'été pour cheminer. Faire le marché, que tout passe trop vite. 
Enchainer les films au ciné, être agréablement surprise parfois. Entendre par hasard à la radio les lettres de Calamity Jane à sa fille et se rappeler le lycée. Être poursuivie par ce titre "Pourquoi être heureuse quand on peut être normale ?". 
Se laisser aller à rêver. Relire des contes. Se marrer devant Sacré Graal avec les élèves. Entendre de belles choses avant de bientôt quitter cet endroit, le lieu de mes journées. 
Laisser revenir petit à petit le doux rêve de la nuit, savoir aussi que ce rêve ne prendra pas pied dans la réalité. Avoir un peu de peine, essayer pour cette fois de ne pas se laisser émietter. 
Se laisser aller à revenir, un jour, au moins en pensée.

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