J'allais proposer une nouvelle récolte de tessons et de cailloux, et puis un peu par hasard en jouant à Schabadabada, je suis retournée lire des passages de Baal, la pièce de Brecht. Une de mes pièces fétiches d'adolescente, une des pièces qui me prennent par les veines, avec Antigone (toutes versions confondues) et Peter Pan (oui oui, c'est une pièce à l'origine). Cette pièce, je l'ai découverte par le biais d'un téléfilm d'Uwe Janson avec Matthias Schweighöfer dans le rôle éponyme. Il résonnait avec ce côté enfoui mais bien présent, mon "côté punk". C'est là que j'ai commencé à dérouler le fil de la dévoration, de la faim du monde, et de la destruction qui existe dans toute création. Pour être honnête, l seule chose qui aurait pu me motiver en allemand, ç'aurait été de pouoir lire Brecht dans le texte. J'ajoute qu'il a écrit une version d'Antigone. Qu'il a été traduit par Guillevic. Pour Baal. Mais ça je ne l'ai su qu'après. Je vous laisse avec cette video et cette interrogation qui me hante encore : "Ist es nichts ?"