lundi 16 janvier 2017

Et des copeaux...

Pour être honnête, je ne savais pas comment venir ici, et formuler des voeux. 

Il me paraissait difficile de croire à ce qu'on se lance entre deux bises, dans une embrassade, des cartes ou des textos. Trois cent soixante jours et des copeaux. Ca fait long pour rester à l'abri de la vie et de ses coups indistincts. Pourtant, c'est le plus sincèrement du monde que j'ai aligné des mots, pour chacun, comme des gris-gris à garder au chaud dans un coin des épaules. C'est une manière comme une autre de dire aux gens qu'on les aime, qu'on ne leur veut que du bien, qu'on les connaît au moins un peu (quand on ne se contente pas du "bonne année" de circonstance, j'entends). Une façon indirecte de dire qu'on sera là en cas de tempête. 


Trois cent soixante jours et des copeaux. 

Quelques nuages ventrus, déjà à l'horizon de nos attentes, plus ou moins proches. Un printemps en suspens. Il faudra faire avec, aller contre, vivre en dépit de, s'aimer toutefois, se serrer les coudes cependant, s'évader mais, sourire par ailleurs, se tenir au delà, s'entendre même si, s'écouter bien que, respirer toujours. Trouver des pré-positions, des adverbes, des conjonctions, des connecteurs logiques. 


Qu'est-ce qu'on se souhaite, alors ? 

Trois cent soixante jours et des copeaux, à continuer de tourner cette vie de bois, tendre ou noueuse. A continuer dans nos ateliers, à sculpter les jours, comme on peut, à partager nos savoirs-faire et nos émerveillements. A faire face ensemble aux cassures et aux ratés. A se bricoler des totems et des beautés.








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