lundi 15 septembre 2014

F-estival #3 - Sous l'arbre, soleil de loir

Repartie pour un tour.
Toujours avec une voiture au soleil, de la musique, et quelques poches de poésie, pour l'intraveineuse.

Le départ s'était fait bien avant. Un jour, mon amie Celar avait appelé en me disant "il y a cet endroit- ils ont une bourse d'écriture, tu devrais essayer". Puis, un autre jour, elle avait dit "Tu te rappelles de cette bourse d'écriture ? Vraiment, tu devrais faire un dossier. Moi, j'ai la sensation qu'elle t'attend, qu'elle est pour toi." Enfin, c'est moi qui l'ai appelée en disant "Je l'ai eue".

Voilà. c'est l'histoire de cette semaine où quelques personnes ont décidé de me donner du temps, de l'argent, de l'espace, pour que je puisse écrire. C'est l'histoire de cette découverte : j'ai le droit d'écrire, de le dire, de vouloir en faire quelque chose de plus que moi.

Je ne sais pas comment vous parler de cette dernière semaine de fête estivale.

Parce que je tiens au fait de n'être ici que Felixe Blizar, que vous ne sachiez de Félixe que le fait que ses trajets en voiture sont des épopées (et quelques autres trucs). J'aime être ici n'être qu'une fraction de moi, une demi-portion, une ombre ou un vague reflet, tout en ayant l'impression que ça me permet d'être aussi un peu plus que moi-même. Etre cette part de moi que j'appelle Félixe Blizar, qui vit dans une ville sans nom, dans une rue de surnom. Et que si je commence à vous raconter cette semaine en détails, c'en sera fini de Félixe, de la possibilité de me cacher derrière cette fraction, derrière cette fiction. Oui, si je vous raconte, les fils seront cette fois trop facile à tirer, et hop, plus de masque, plus de robe, plus que de la peau nue. Ça, je ne sais pas faire encore. 

J'oscille. L'envie de dire cette chance, ma gratitude, ma joie mais aussi les choses moins jolies, la fierté, les aiguilles d'orgueil. L'envie de vous envoyer des liens vers les gens incroyables rencontrés, de partager mes lectures folles. Et puis la nécessité du contre-jour pour avancer. 

A défaut de savoir vraiment vous raconter, je vous envoie une rétrospective, mots en mains.









1 commentaire:

Ôsaka a dit…

C'est chouette =)