Je crois que c'est définitif, je n'arriverai pas à vous raconter août.
J'avais l'espoir de le faire mais tout a filé sans que je ne puisse m'accrocher à rien.
Il faudrait dire l'autonomie paradoxale de cet automne.
Il faudrait en dire les joies fondamentales et minuscules
Dire les questions qui tourbillonnent
Dire les belles luttes, quand il est grisant d'apprendre à boxer
La confiance
Lavis dense. Les vies dansent.
Ou quelque chose comme ça.
Mais, je ne sais pas comment vous raconter tout cela, septembre, la rentrée, le déménagement et tout ce qu'il y a au-tour-au-coeur. Comment le faire avec justesse ou finesse. Avec humour et simplicité. (L'écriture qui interroge toujours - Et cet espace là - Ce que je peux y dire ou en faire.). Préférer rester alors, à l'écume des choses, à effeuiller quelques impress(ensat)ions.
Je vais être franche, si je croisais un jour le mec, la fille, la divinité, qui a eu l'idée d'inventer novembre, je crois que je sortirais de ma cordialité ordinaire. Novembre. Le mois rongé de brouillard, de nuits précoces, de conseils de classe. Le mois interminable par essence. Pourtant, "Brumaire", ça a quelque chose de beau. De cotonneux. D’enfumé et de protecteur. Quand on peut rester à l'intérieur avec un thé oolong au sirop d'érable et un bouquin. Dans un rocking chair. Brumaire. Bizarrement moins quand il faut enchaîner les copies, les bulletins et les réunions.
Oui, novembre me fait frissonner. Peut-être parce que je sais à quoi m'attendre. Peut-être parce que la lumière. Peut-être parce que les morts qui soufflent leurs bougies.