dimanche 15 janvier 2012

Blow a candle, or two or...

Oui bon. Et après ?

Les bougies ne provoquent plus cet émoi, cette excitation. C'est une journée ordinaire.

Presque.

Parce que le rendez-vous du matin à la banque fait office de bougies. Parce que les cadeaux sur la table du salon sont émouvants. Sont des attentions, des réponses si touchantes. Parce que le repas a des airs de fête, à cinq. Nous sommes cinq maintenant, et c'est bien.

Parce que je suis pourtant étreinte par cette envie d'extraordinaire, et que je n'ai pas su le faire naître. Parce que, c'est con, c'est seulement un jour, un soir mais qu'il surligne, souligne ma vie. Et particulièrement cette déception immense et enfantine qui peut m'enserrer pour des broutilles, des détails, des inattentions.

Parce que les voir tous le lendemain, admirer les bouquets, partager ce délice au vin jaune, lire Peter Pan à L. et R. qui se sont serrés sur le canapé et qui m'émeuvent, ça vaut bien tout le reste.

Parce qu'il y a un an, j'apprenais que j'étais admissible, parce qu'il y a deux ans, je buvais de la vodka de nuit avec frérot et un de ses amis, parce qu'il y a trois ans, je chialais en souriant dans le métro londonien, devant une boite de biscuits Tesco et un briquet / je m'endormais dans une Gallery / je mangeais au Parlement. Parce qu'avant ça, je ne sais plus vraiment. A part qu'à Sainté, ils avaient forcé ma porte avec le double de la coloquinte et une tarte au citron, que je les attendais au tournant, que c'était bon. Que ça me fait bizarre qu'aucun des deux ne se soit manifesté hier. Qu'en général, ça me fait bizarre qu'il n'y ait plus que le menuisier pour sonner à l'interphone ou avoir le double des clefs.


Que je peux dire ce que je veux, ce n'est pas un jour ordinaire

2 commentaires:

Vodka tagada powaaa a dit…

Trois ans? P*tain ça nous rajeuni pas tout cela !

Merci de partager, c'est toujours aussi bon de te lire =)

Bisouilles ma copinette

Félixe Blizar a dit…

Merci copinette.

Je t'embrasse