mercredi 1 décembre 2010

Bouquets de nerfs

Je voudrais pas me baigner dans des eaux trop fragiles, largement répétées, glosées et mal hommag-inées. Je voudrais pas mais il faut quand même quelques mots parce que. Oh Marlène, les cœurs saignent, Lotita nie en bloc, mais Marlène, dans tes veines... et nous là au milieu, on se sent un peu con. On avait beau le voir venir de loin, c'est un peu triste quand même. Plus de noirs désirs pour éclater les scènes française. Je n'étais pas une "fan", j'étais même pas une femme quand j'y ai mis ma truffe et mes oreilles. Mais, oserais-je le dire, il y a des chansons qui ont changé la donne. Il y avait dans les chansons de Noir Dez, toute la rage dont j'étais -je suis ?- à la fois capable et incapable.. Pyromane à temps perdu, "ah que vive le feu vive le vent", ai-je écrit il y a longtemps, de ce milieu étrange entre comptine enfantine et punk beru sans éosine. J'ai offert des tonnes de bouquets pleins de nerfs, immangeables, avec les meilleurs intentions du monde. Des mots mal mâchés, des larmes mal séchées. J'étais en sang, en chair sous ma peau peureuse, sous mes pleins airs timides. Les flammes n'ont pas quittés les bougies. Tant pis. Il reste des airs de fête et des adieux flétris. Il reste des chansons collées au coin de l'oeil, qui ont tournées en boucle et s'en trouvent cloutées. Pas en deuil, non. S'il arrive qu'Alice vienne me visiter du fond de mes échymoses, je saurai la recevoir... Il restera comme une clef un nom de femme qui ne cessera de m'habiter... "Ernestine, j'en ai connu des comme toi. Un peu plus fine. Un peu moins sures de leur loi..."

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