vendredi 15 juin 2012

"Et on prendra un dessert à la maison"

Les derniers jours studieux malgré les joies et libérations diverses. Copies, notes, bulletins et tout le tintouin. Parler du célibat dans une Épicerie qui n'est pas un bar à tartines mais quand même. Batailler et rire à la fois avec des élèves qui se sentent déjà en vacances. S'amuser à les surprendre. Encore toujours. S'énerver aussi. De les voir parfois se saboter joyeusement. De les regarder s'ignorer, oublier de s'écouter. Sourire fort de leur enthousiasme d'avoir obtenu une note inespérée.

Et puis aller boire une mousse en terrasse avec Ma.
Et puis le lendemain, repartir ensemble et parler des heures. Devant les crocus du café Charbon, devant un verre de Montagny. Et puis en souriant devant un dessert tout en sachant que dans la voiture il y en a un autre pour plus tard avec ceux qui attendent à la maison. Parler, et petit à petit confier, parce que cela va de soi. S'étonner, s'interroger ensemble. Dans cette compréhension complice et évidente alors que la tablée derrière nous hurle et parle de foot. Parler de lui, parler d'elle. Des autres lui et des autres elle. Revenir une heure trop tard, s'en foutre. S'installer dans le jardins aux herbes hautes près de la balançoire, en grignotant. Dans la cuisine, devant une tisane. Dans la voiture. Parler parce que cela va de soi, parce que le flot ne saurait être endigué.

En rentrant, la nuit et les étoiles, le ciel qui contraste avec la place. Penser qu'elle me fait comme une chanson des Têtes raides. Que je ne sais pas plus ce qu'il faut que je fasse de tout ça. Pas elle, mais elle.

Sourire, épuisée.

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