samedi 13 novembre 2010

Tessons et cailloux #2

La carpe farcie pêchée par le frérot fumait dans les assiettes des amis, et la courge au bleu, et la tatin aux poires. Les discussions de bon train, chaleureuses, taquines, parfois un peu comptoir.
Le silence du film Miel (Bal), le regard de l'enfant tendu vers l'épingle rouge, les mots qui peinent à sortir et qui boutonnent quelque chose de la gorge au nombril. L'eau chaude au citron, les florentins et la chaleur qui s'ensuivirent, à discuter très tard. La perspective de remettre ça en fin de semaine prochaine.
Les framboises et les tomates attendaient, au bout de leur branche, dans le jardin d'automne. La lumière de l'atelier à la tombée de la nuit aux allures de serre labyrinthique.
N'avoir rien à faire d'autre que ce que l'envie fait fleurir sur les lèvres, sentir un peu la sève et les boutons de terre. J'avais oublié comment c'était.

Fin de semaine, quelques peines mais des cailloux si chamarrés.

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