vendredi 16 mars 2012

Cyclo motivée

Tout d'abord j'aimerais m'excuser pour les vapeurs de nostalgie distillées de ci de là. Je ne veux pas être nostalgique, parce que je crois que si les souvenirs nous supportent, c'est l'engagement dans le présent qui nous fait respirer. Bref. Je m'excuse donc parce que ce blog sert aussi de support aux retours du passé dans le présent. Ce qui donne parfois dans l'émotionnant, voir le pathétique.
Mais voyez-vous, ces derniers mois, je cycle. Je me sens dans un des nœuds de la fleur, dans celui de la boucle qui balance à mes tempes. Pas du petit rond point de campagne, non, je parle du cycle d'envergure, quelque chose comme l'adolescence (qui engloberait la pré-adolescence, la post-adolescence et toutes ces petites composantes adorables et périphériques). Cela ne veut pas dire qu'il n'y a plus d'adolescente ou d'enfant en moi. Mais parfois, il faut bien se l'avouer, on mue, on passe à d'autres choses. On boucle la boucle, plus ou moins. En tout cas, on spirale.
Cela demande de revenir. De re-parcourir. De faire des bonds et des sauts dans tous les sens. De prendre une plume et de faire des liens entre tous les points qu'on a laissé sur notre passage et qu'on a jamais numérotés, qui sont disposés ça et là, sur la peau ou la langue, sur un mot ou un geste, sur une pensée. Tracer un chemin, entre ces points, faire des arbres, des fleurs, des dessins géométriques, des soleils, des rayons, des passerelles et des ponts, donner un sens, un peu comme les dessins qu'on reconstitue petits, pois par pois.
Nous en avons longuement parlé avec Celar, avec C. également, avec d'autres. De ces cycles à boucler, de ces questions qui reviennent, de ces images, de ces mélodies étrangement familières qu'il faut ré-apprivoiser. Voilà le pourquoi de ces "je me souviens", du besoin de prendre une émotion et d'en tirer le fil. J'espère que vous comprendrez ce projet et que vous l'entendrez résonner sur vos propres cordes sensibles.


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